Sécurité des événements en Guinée : Moussa Diawara “Tatakourou” dénonce “La sécurité événementielle est dans un état d’anarchie totale”
La Guinée fait aujourd’hui face à une réalité préoccupante, l’absence totale de régulation dans le domaine de la sécurité événementielle. Une situation jugée critique par l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de la Protection Civile (ORASPC), qui appelle à une réforme immédiate du secteur.
À ce jour, « aucune structure de sécurité événementielle n’est en règle avec notre institution », déplore Moussa Diawara.
Cette lacune expose les événements culturels, sportifs et festifs à de graves risques, aussi bien pour les organisateurs que pour le public.
Poursuivant, il a ajouté “sans normes claires, sans encadrement officiel, les services de sécurité sont souvent confiés à des prestataires non agréés, mal formés, parfois incompétents face à la gestion des foules ou aux situations d’urgence… La sécurité événementielle est dans un état d’anarchie totale en Guinée.”.
Face à ce vide structurel, l’ORASPC souhaite mettre en œuvre un ensemble de mesures destinées à réorganiser le secteur. “il est impératif de mettre en place un cadre juridique clair, de l’existéce d’un agrément obligatoire pour toute entreprise de sécurité événementielle, des normes de fonctionnement précises incluant gestion des foules, prévention des incidents et coordination avec les forces publiques, d’un mécanisme de contrôle et de sanction pour assurer le respect des exigences réglementaires”.
Cette réforme, portée avec le soutien de la nouvelle direction de l’Agence Guinéenne du Spectacle (AGS), indique Moussa, “vise à poser les bases d’un secteur organisé, fiable et conforme aux standards internationaux”. Pour Moussa Diawara, cette transformation ne peut se faire qu’à travers une démarche collective : “Nous devons travailler ensemble à la définition de critères stricts pour autoriser les prestataires et garantir la sécurité de tous”.
Dans un pays où les grands rassemblements sont légion, structurer la sécurité événementielle n’est plus un choix; c’est une nécessité. “ La sécurité ne peut plus être laissée au hasard. Elle doit être pensée, organisée, encadrée. C’est une question de responsabilité, mais surtout de vie’, conclut Moussa Diawara.
L’ORASPC invite, pour l’occasion, tous les acteurs concernés à se mobiliser pour professionnaliser ce secteur et éviter de nouvelles tragédies.
A.C