Professionnalisation de la culture : la Guinée compte investir dans le capital humain (Ministre de la culture)

“Développer la culture, c’est avant tout investir dans nos ressources humaines qui constituent notre plus grande richesse”, tel est l’annonce faite par Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat de Guinée, dessinant les contours d’une ambition nationale qui est de faire de la culture, un levier structurant de développement par et pour les talents guinéens.

Dans son allocution lors du FEMUA, ce mardi 14 avril, le ministre Moussa a insisté sur l’urgence d’adopter une approche structurée, centrée sur la formation aux métiers techniques et stratégiques de la culture. “En collaboration avec le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle de l’Emploi, nous nous engageons heureusement dans la professionnalisation des métiers connexes à l’industrie de la musique, des arts et de la culture”, a-t-il déclaré. Une volonté assumée de briser le plafond d’amateurisme souvent collé aux initiatives culturelles pour ancrer durablement les filières dans l’économie formelle.

Le ministre évoque une panoplie de métiers encore trop peu reconnus, mais essentiels à la chaîne de valeur artistique : “Il s’agit notamment des métiers du son, de la lumière, de la régie, de la scénographie, de la production audiovisuelle, du management culturel, de la logistique événementielle ou encore des métiers numériques appliqués à la création artistique”. Ces mots traduisent une compréhension fine des rouages de la fabrique culturelle moderne, où la création ne peut s’épanouir sans les savoir-faire techniques et logistiques qui la soutiennent.

En intégrant cette professionnalisation au cœur de son discours, le ministre en charge de la culture ne se contente pas de dresser un état des lieux, il propose une réponse stratégique et durable aux aspirations des jeunes talents. Car au-delà de la scène et des projecteurs, ce sont des centaines d’opportunités d’emploi, de mobilité et d’innovation qui se dessinent pour une jeunesse en quête de repères, de formation et de perspectives tangibles.

Dans cette vision, la culture cesse d’être un luxe ou un supplément d’âme, pour devenir un pilier stratégique du développement territorial, social et économique.

En misant sur le capital humain, la Guinée envoie un signal fort, celui de l’avenir d’une culture qui se construit aujourd’hui, par la professionnalisation, l’innovation et l’inclusion.

Alpha Camara