Touché par une alerte sanitaire relayée sur les réseaux sociaux, la chanteuse Seny Malomou a reçu la visite du ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, venu rétablir la vérité sur sa situation médicale. Entre incompréhensions, solidarité et éclaircissements, le ministère rassure sur la prise en charge effective de cette icône de la musique guinéenne, bénéficiaire d’une couverture santé offerte par l’État.
Depuis quelques heures, des rumeurs alarmantes ont envahi les réseaux sociaux, laissant entendre que Seny Malomou serait gravement malade et nécessiterait une évacuation sanitaire urgente. Une information qui a ému les internautes et suscité de nombreuses interrogations.
Pour apporter des réponses claires, le ministère de la Culture et de l’Artisanat a profité d’une conférence de presse ce lundi 19 mai, à Conakry.
Entouré de son chef de cabinet, de la Directrice générale de NSIA Assurance Guinée et du président de l’UNAMGUI (Union Nationale des Artistes Musiciens de Guinée), le ministre Moussa Moïse Sylla a tenu à clarifier la situation.
Il a confirmé que Seny Malomou figure parmi les premiers bénéficiaires de la couverture médicale mise en place par l’État guinéen en partenariat avec NSIA : “Elle fait partie des 50 premiers artistes à recevoir cette carte. Elle l’avait utilisée une fois, mais sans en connaître tous les avantages. Nous nous sommes rendus à son chevet à la clinique Pasteur, où elle a été consultée et a passé une série d’examens”.
Le ministre a expliqué que la méconnaissance des modalités d’utilisation avait empêché l’artiste de bénéficier pleinement des services disponibles : “Elle ignorait qu’elle pouvait accéder gratuitement aux soins, aux médicaments, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays, dans les structures partenaires de NSIA. Aujourd’hui, cette information lui a été transmise. Elle est bien assurée”.
Conscient de la place qu’occupe Seny Malomou dans le paysage culturel national, Moussa Moïse Sylla a également lancé un appel à la solidarité : “Elle est une icône. Sa musique a bercé mon enfance et sûrement celle de beaucoup d’entre nous. L’État a posé un acte concret, mais cela n’empêche pas que, collectivement ou individuellement, chacun puisse poser un geste en reconnaissance de son apport à notre culture”.
Avant de conclure, le ministre a tenu à réaffirmer que toutes les démarches nécessaires ont été engagées pour assurer la bonne prise en charge sanitaire de l’artiste : “Elle ne savait pas comment utiliser sa carte, maintenant c’est chose faite. En tant que ministre, mais aussi en tant qu’homme, je m’engage à l’accompagner personnellement”.
M.C.S