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4 questions à Mohamed Ibn Abadalah Oularé, boss du label Benedi Records

Dans le paysage musical guinéen, difficile de ne pas mentionner Benedi Record. Fondé par Mohamed Ibn Abadalah Oularé, alias Béni, ce label est devenu une référence incontournable en matière de production de musique urbaine.

Avec à son actif la production d’artistes emblématiques comme Singleton, Baba Samba, Steeve et bien d’autres, ainsi que la célèbre « Béni Compilation« , Benedi Record a marqué de son empreinte le milieu artistique guinéen.

Dans une interview accordée à nps confrères de Culturbaine, Béni revient sur son parcours, ses choix artistiques, l’avenir de Béni Compilation et tant d’autres.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir producteur, mais surtout de la musique urbaine ?

Benedi Record : Je faisais la production du spectacle avant que je commence la production de musique urbaine. À l’époque, j’ai commencé dans les années 1996. J’ai commencé à tourner avec Yaya Bangoura, Saidou Sow, Kamaldeen, Ibro Diabaté, Kerfala Kanté, Ablos, c’était beaucoup. Après être venu à Conakry, mes anciens me disent souvent que je suis venu m’imposer à Conakry. Je suis né à Conakry, je suis parti à l’intérieur à travers mon père qui était fonctionnaire d’État donc on a fait beaucoup de villes à l’intérieur du pays. Par après, je suis venu j’avais des amis, j’ai amené Kill Point à Guéckedou et après je les ai amené en tournée à l’intérieur du pays. Et c’était une première fois d’envoyer un groupe de hip-hop. Ils sont revenus à Conakry, ils ont dit qu’on a rencontré le gars là, on voyait que la salle n’était pas pleine mais il payait. C’est quelqu’un de très sérieux, il est honnête, ils m’ont dit de venir travailler avec eux. On est venu, on a commencé un projet c’était le rap, sinon c’était le Festival du rap. Donc après, il y a eu des embrouilles entre eux et Malick, après il y a eu Contact Évolution et Kill Point Production s’est arrêté. Donc par après, j’avais beaucoup d’amis qui m’ont dit toi tu es trop d’accord avec les artistes, tu peux être un manager. J’ai essayé de commencer avec ça, par après j’ai tenté la production. J’ai fait Béni Compilation qui a été l’une des compiles qui a bien réussi avec tous les artistes de Guinée. Je faisais le hip-hop à l’époque, c’est comme ça que je me suis retrouvé dedans.

Quel est le premier artiste que vous avez produit ?

Benedi Record : J’ai débuté avec le projet de compilation en 2002, 2003. Ensuite, j’ai travaillé avec d’autres artistes comme Jack Woupack, Master G, Silatigui, et bien d’autres. Ensuite, sont arrivés les Baba Samba, Singleton, Flingo, Steeve, et ainsi de suite.

Comment se passe le choix des artistes dans les compilations ?

Benedi Record : Nous sélectionnons ceux qui étaient motivés, déterminés à réussir et qui avaient de bonnes vibes. En tant qu’entraîneur de l’équipe, je me considérais comme le sélectionneur. J’ai une oreille musicale développée, je capte rapidement ce qui est bon. J’ai ce don, ce talent en moi. Dès que j’entends quelque chose de bon, ça me procure des frissons. Nous avons regroupé tous les artistes talentueux et avons été francs avec eux. Je leur ai expliqué que je ne voulais pas les faire rêver. Au début du projet, je n’avais rien. J’ai été transparent sur le partage des bénéfices une fois le projet terminé.

Beni Compilation aura-t-elle droit à une suite ?

Benedi Record : Oui, une suite de Béni Compilation est prévue, tant du côté de la musique populaire que de la musique urbaine. Mais pour l’instant, je prends du repos et je profite de ma famille.

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