Le vendredi 02 décembre, l’Office national du cinéma, de la vidéo et de la photo de Guinée (ONACIG), a célébré en différé au Canal Olympia de Kaloum, la Journée du Cinéma Africain. Il était question de rendre hommage aux pionniers du cinéma guinéen.
Après la présentation des pionniers du septième art guinéen invités, une minute de silence avait été observée en la mémoire de ceux et de celles qui ne sont plus de ce monde. Quelques minutes plus tard, deux films ont été projetés dans la salle. Il s’agit (Hier Aujourd’hui Demain) de Costadés Diagne qui date de 1967 et de l’ONACIG (ONACIG selon les pionniers).
Quelles est la réelle motivation de cette célébration ? Noël Lamah, directeur général de l’ONACIG répond :
« La réelle motivation, c’est de les rendre hommage et les expliquer que leur héritage est bien entretenu. C’est pourquoi nous n’avons pas fait un discours, nous avons plutôt expliqué la nouvelle réforme qui est à l’Office national du cinéma et la volonté manifeste des nouvelles autorités c’est-à-dire du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya et du ministère de la culture, de booster le secteur cinématographique et de faire en sorte que le cinéma guinéen renaisse ».
Au temps du premier régime, le cinéma guinéen était l’une des références en Afrique noire. Mais très malheureusement, depuis la mort du président Sékou Touré, tout est parti en fumée. Pour inverser cette tendance, l’ONACIG a une vision stratégique qui s’étale sur 5 ans, réparti en des axes comme l’explique à nouveau son DG :
« Axe cadre juridique, axe formation et renforcement de capacité, axe financement et axe promotion. Et dans axe promotion, il y a la récupération des salles de cinéma pour créer un réseau de cinéma en Guinée pour faire en sorte que le secteur de la diffusion ait des répondants au niveau national… ».
Au cours de cette cérémonie, plus d’une dizaine de pionniers ont été célébrés par l’ONACIG, dont on peut citer entre autre :
Entre autres, nous pouvons citer Moussa Kémoko Diakité, Sékou Tidiane Camara, Sékou Oumar Barry. Mahmoud Alama Konaté, Alsény Tounkara, Haroun Soumah, Claude Bernard Camara, Makamba Sidibé, Thierno Aliou Diaouné, Mamadou Sall, Abdoulaye Diarso.
Pour terminer, Sékou Oumar Barry, ancien cinéaste et réalisateur a, au nom des pionniers, exprimé sa joie pour cette reconnaissance avant d’inviter la nouvelle génération à faire mieux qu’eux.
M.C.S