Dans la quasi-totalité des événements culturels, les femmes n’ont presque pas de place. Celles qui en ont sont reléguées au second plan. De ce constat est né, le Festival International Mousso Music. Une initiative portée par la journaliste Maimouna Bah, communément appelée Obilove qui vise à mettre en avant le talent des femmes, qui excellent dans la musique.
A l’orée de sa 4ème édition qui est prévue du 17 au 18 mars 2023 à la Bluezone de Dixinn, les organisatrices et ses invitées étaient devant un parterre de journalistes pour parler de ce grand événement.
Pour la directrice de ce festival, cet événement est une autre façon d’occuper ses femmes afin de mieux s’exprimer à travers leur musique.
« Il faut penser à quelque chose qui va occuper les femmes, elles vont faire ce qu’elles savent le mieux faire la musique. Donc ce festival est tout un espace pour ces femmes qui leur permet d’extérioriser ce qu’elles ont sur le cœur et ce qu’elles savent le mieux faire qui est la musique… »
Également présente à cette conférence de presse, la rappeuse Sister Lessa a réaffirmé tout son soutien aux organisatrices. Pour elle, la femme a sa place dans ce milieu avant de regretter qu’elles manquent encore d’accompagnement.
Sister Lessa « Ce festival depuis son tout début, ça fait 4 ans que j’accompagne ma sœur Orbi. Nous dans le milieu en tant que femme, on connaît comment ça se passe, mais on est là et on est restera parce qu’on ne lâchera pas. On n’a pas vraiment envie de dire le rap féminin ou la musique populaire qu’on ne peut pas, mais bien sûr, on peut on à notre place, mais on n’a pas les moyens, ils ne nous accompagnent pas… Je suis là plus de 10 ans, 10 ans, ce n’est pas un cadeau pour une femme de rester dans le game. Donc voilà ce festival, c’est mon festival, c’est notre festival à tous… »
L’autre pan de ce festival est que, hormis le concert, le volet formation aussi existe pour permettre à ses femmes de renforcer leurs capacités. Et elles seront non seulement former en communication et en développement personnel, formées sur ce que c’est le BGDA et comment est-ce qu’elles peuvent aller réclamer leur l’argent quand elles produiront des œuvres.
À rappeler que cette édition porte le nom de l’une des icônes et choristes Dianka Diabaté. Et plusieurs artistes guinéennes et étrangères seront au rendez-vous comme Pepe Oleka, Les Zawagui, Sister Lessa, Cathy la Star, Foudis, Les amazones, Diama Ndiaye (Sénégal)…
Mohamed Cinq Sylla