« 2 Diaby et moi sommes voisins. C’est devant mon conteneur qu’il vient souvent prendre son petit déjeuner. Ce jour, je l’ai salué de passage, il m’a insulté : bâtard, ne me salue pas. Quand vous partez au café, c’est toute sorte de parole que vous racontez là-bas. Il dit que moi je suis allé raconter au café qu’il s’est fait remettre un montant de 15 millions à l’effet de sortir un album et qu’il n’a pas pu… C’est ainsi qu’il a continué à m’injurier… Il est allé jusqu’à me dire que j’ai ma femme bordelle avec moi, je ne parle pas de ça. Il a dit que quand j’ai renvoyé ma femme lors d’une bagarre, que celle-là s’était réfugiée chez les hommes. Qu’on lui avait même proposé m’a femme, mais qu’il n’a pas accepté », a expliqué le prévenu Sékou Kandet Chérif, âgé de 62 ans.
Les débats se sont ouverts hier, lundi 27 janvier 2025, dans l’affaire opposant l’artiste musicien Aboubacar Bembo Diaby alias 2 Diaby à un couple devant le tribunal de première instance de Mafanco. Les deux prévenus sont poursuivis pour « injures et menaces » à l’encontre de cette star de la musique guinéenne. Et, à la barre, ils ont reconnu les faits à eux reprochés, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le couple, composé de Sékou Kandet Chérif et de Maciré, a pris la parole à la barre et a reconnu avoir proféré les injures à eux reprochées par l’artiste. Toutefois, ils ont également exprimé une forme de défense, en affirmant qu’ils ne s’étaient pas lancés les premiers dans l’escalade des insultes.
« 2 Diaby et moi sommes voisins. C’est devant mon conteneur qu’il vient souvent prendre son petit déjeuner. Ce jour, je l’ai salué de passage, il m’a insulté : bâtard, ne me salue pas. Quand vous partez au café, c’est toute sorte de parole que vous racontez là-bas. Il dit que moi je suis allé raconter au café qu’il s’est fait remettre un montant de 15 millions à l’effet de sortir un album et qu’il n’a pas pu. Je lui ai demandé qui lui a dit cela. Il m’a dit non, qu’il croit plus à son informateur qu’à moi. C’est ainsi qu’il a continué à m’injurier. Moi aussi je payais pour moi. Il est allé jusqu’à me dire que j’ai ma femme bordelle avec moi, je ne parle pas de ça. Il a dit que quand j’ai renvoyé ma femme lors d’une bagarre, que celle-là s’était réfugiée chez les hommes. Qu’on lui avait même proposé m’a femme, mais qu’il n’a pas accepté. Je reconnais l’avoir insulté, mais pas menacé », a expliqué le prévenu Sékou Kandet Chérif, âgé de 62 ans.
Tout comme son époux, Mme Chérif Maricé, accusé de s’être rendue au domicile du plaignant, est aussi revenu sur les faits.
« Il y a eu dispute entre lui et mon mari. C’est mon mari qui l’aurait salué dans la rue et lui il a insulté ce dernier. Il a ensuite dit à mon mari que moi je suis une bordelle. Que quand il y avait un malentendu avec mon mari, que moi j’étais couchée chez les hommes. Mon mari est venu furieux à la maison, il m’a rapporté ces propos. Il m’a dit que selon lui, si 2 Diaby affirme cela, c’est qu’il en sait quelque chose, parce que c’est à travers toi que j’ai connu 2 Diaby. Il avait même menacé de me répudier. C’est ainsi que je me suis transportée chez 2 Diaby pour qu’il me dise en quoi je suis bordelle, avec quel homme il m’a vue. Dès que je suis arrivé, sa femme aussi s’est mise à m’insulter. Quand il m’a insulté, j’ai payé pour moi. Elle a injurié mon mari, moi aussi j’ai insulté son mari », a-t-elle dit.
Lors de l’audience, 2 Diaby, connu pour ses morceaux à succès, a détaillé les propos injurieux qu’il aurait reçus de la part du couple. Selon l’artiste compositeur, ces injures ont porté atteinte à sa dignité et sa réputation.
« C’était un vendredi, quand je partais à la mosquée, il m’a salué pour la première fois. J’ai continué mon chemin en disant que je ne veux pas qu’il me salue. Le dimanche, il m’a salué encore. Je lui ai dit : grand, laisse-moi, je ne veux pas que tu me salues, parce que c’est vous qui racontez du n’importe quoi sur les gens. Du coup, il me dit : toi tu es un bâtard, tu as combattu ta famille… C’est ainsi que je me suis arrêté pour lui retourner ces injures. Tout cela s’est passé devant son frère qui est militaire. Celui-ci lui a même dit qu’il n’y a pas de salutation forcée, qu’il n’a pas à m’insulter pour ça. Après cela, j’ai continué mon chemin. Je suis allé en ville dans l’après-midi. C’est de là que qu’on m’a appelé que sa femme est venue chez moi pour m’insulter, insulter ma femme et nous a menacés. J’ai dit à la famille de ne rien dire, de filmer et d’enregistrer seulement tout ce qu’elle est en train de dire. Et c’est ce qui fut fait. Elle est venue avec des jeunes chez moi, ils ont utilisé les projectiles sur ma concession. Son fils aîné même est témoin de tout cela. Lors de ma discussion avec le mari, il ne m’avait pas menacé, mais sa femme, elle, m’a injurié et menacé chez moi, en présence de ma femme », a expliqué Aboubacar Bembo Diaby alias 2 Diaby.
Finalement, le tribunal a renvoyé l’affaire au 10 février 2025 pour la suite des débats, la production des pièces, ainsi que les réquisitions et plaidoiries.
Source : Guineematin.com