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Bouba Menguè revient sur les controverses autour de son single “Daddy”

Le 17 juillet 2018, sous le régime de l’ancien président guinéen Alpha Condé, Aboubacar Camara, alias Bouba Menguè, membre du groupe Les Espoirs de Coronthie, dévoilait son single Daddy.

Ce titre, extrait de son album solo Dimedya, dénonçait les maux de la société guinéenne, Cependant, le morceau a rapidement suscité une vive controverse; une partie de la population y voyait une critique directe à l’encontre du président de l’époque, plongeant l’artiste dans une série de problèmes.

Dans une interview accordée récemment à Africaguinée, Bouba Menguè a revisité cet épisode marquant de sa carrière artistique :

«C’est ce qui fait le gros problème de ce pays. Vouloir chanter et vouloir chanter contre quelqu’un ce ne sont pas les mêmes choses. Moi j’ai chanté et le public a pris le morceau en le transformant. Moi j’ai chanté tout ce que j’ai vu dans mon pays, les difficultés des gens, les problèmes dans le pays…j’ai réfléchi pour produire ce morceau. Sinon Dady a été chanté depuis au temps de nos ancêtres. Et moi j’ai juste remixé et j’ai mis des vraies paroles dedans. Ce n’était pas contre quelqu’un mais plutôt pour mon public.»

L’artiste, connu pour son engagement à travers la musique, se défend n’avoir pas pris position pour un groupe politique ou un mouvement spécifique : « Moi je fais partie du groupe des espoirs de Coronthie qui défend la nation guinéenne. Moi je n’ai jamais pris parti pour un groupe, que ce soit le FNDC ou l’UFDG ; moi je suis du groupe les espoirs de Coronthie. C’est la mauvaise foi qui avait empêché la tenue de mon concert parce que je n’avais pas chanté contre l’ancien président Alpha Condé mais les gens ont pris ça comme ça. »

Bouba Menguè a également évoqué les pertes financières qu’il a subies à cause de ces controverses :

«J’avais beaucoup financé la sortie de cet album. Environ 100 millions. Mais après je me suis dit que chacun aura ce qui lui est prédestiné. Il y a un adage qui dit « si tu casses les œufs d’un oiseau sans casser là où il les pond cela veut dire tu n’as rien fait ». Donc, je suis là aujourd’hui et je vis très bien avec ma famille et mes amis. Et je fais encore de la musique.»

Malgré ces obstacles, Bouba Menguè reste fidèle à son art et à son engagement pour le peuple guinéen, poursuivant sa mission musicale avec la même passion.

M.C.S

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