Le pays de Camara Laye tourne une page importante de son histoire diplomatique avec l’UNESCO. Après plus d’une décennie de retard, le pays a enfin réglé ses arriérés de cotisation, accumulés depuis 2011. Une avancée majeure obtenue par le ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, lors de son déplacement au siège de l’organisation à Paris, en septembre 2024.
Cette dette pesait lourdement sur la position de la Guinée au sein de l’UNESCO, privant le pays de plusieurs droits fondamentaux, notamment le droit de vote et l’accès à certains programmes de financement et de préservation du patrimoine.
Les détails de cette dette ont été donnés par le Ministre Moussa Moïse Sylla, lors de son passage sur le plateau de l’émission On fait le point, de la télévision nationale guinéenne :“en termes de coopération, le déplacement que nous avons effectué du côté du siège de l’UNESCO. Nous avons pu échanger avec la direction en charge du patrimoine de Mont Nimba. Nous avons également échangé sur l’accompagnement pour la sauvegarde et la promotion de certains biens tels que le Sosso Bala qui est inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Nous avons également pu échanger sur la question des arriérés. Notre pays devait à l’UNESCO sa part de cotisation depuis 2011. Cela fait que quand vous devez de l’argent à des institutions, à des organisations internationales de ce type, il y a un certain nombre de droits qui vous échappent. Nous avons pu échanger sur ce facteur bloquant. Nous avons payé les arriérés depuis 2011”.
En s’acquittant non seulement des arriérés, la Guinée a profité pour renforcer désormais sa présence sur la scène culturelle internationale : “.nous avons anticipé en faisant des paiements sur les cinq prochaines années, ce qui nous permet désormais d’avoir le droit de vote, d’être éligible à un certain nombre de programmes”.
Avec cette régularisation, la Guinée retrouve enfin sa pleine capacité d’action au sein de l’UNESCO et ouvre la voie à de nouvelles opportunités pour son patrimoine culturel. Mais une question demeure : qui, pendant 13 ans, a laissé ces arriérés s’accumuler, privant ainsi le pays de ses droits ? Des enquêtes seront-elles menées pour identifier les responsabilités et éviter qu’une telle situation ne se reproduise ?
Wait and see !
A.C