La cinquième édition du Salon de la Lecture (SALEC) a été inaugurée le lundi 17 février 2025, au Chapiteau By Issa, à Conakry. Organisé par Kadiak Communication, l’événement a rassemblé des personnalités telles que la première vice-présidente du Conseil National de la Transition (CNT), la gouverneure de Conakry, l’ancien Premier ministre Kabinet Komara, des chefs de cabinet ministériels, des ambassadeurs, des écrivains et des représentants d’institutions internationales. Le thème retenu cette année est : « Le livre au service de la lutte contre les violences basées sur le genre ».
Dans son discours, Kadiatou Kaba, commissaire générale du SALEC, a souligné l’importance du livre comme outil de sensibilisation : « Le livre au service des VBG parce que aujourd’hui de plus en plus dans le livre on a plus le courage de nous affirmer, on a plus le courage de parler sans avoir la crainte de la réaction des autres, c’est ça justement la force et la magie du livre. Et aujourd’hui on estime, nous qui évoluons dans le domaine littéraire, que le livre est un véritable moyen de lutte contre les violences basées sur le genre. Et c’est ça qu’on a décidé que les acteurs du livre puissent être mis en avant dans le cadre de cette lutte».
Elle a également exprimé son inquiétude face à la situation actuelle : «La situation inquiète parce que rien que le Club des jeunes filles leaders de Guinée, il y a eu près de 500 cas de VBG. Quand je prends les mutilation génitale féminine, mariage précoce… Cette organisation sans parler des autres organisations qui sont une centaine sur l’ensemble du territoire national et qui ont quand-même des statistiques. Donc les chiffres effraient, ça donne froid dans le dos, si rien est fait pour lutter contre les VBG aujourd’hui, les années à venir on risque de ne plus pouvoir contenir cette problématique».
Maimouna Yombouno, première vice-présidente du CNT, a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif : « Le combat pour les violences faites aux femmes doit être permanent, doit-être une préoccupation de tout le monde, de tous les décideurs au haut niveau. C’est pourquoi je m’en vais remercier vivement les acteurs principaux qui ont eu le temps d’être dans cette salle, surtout une mention sur la forte mobilisation des élèves, la nouvelle génération qui sont là aujourd’hui pour être sur nos pas pour que les années à venir qu’il n’y ait plus de violence surtout en milieu scolaire».
Mimie Diawara, conseillère chargée de la culture et de l’artisanat, a ajouté : «La lutte contre les violences basées sur le genre est d’une importance cruciale dans notre société actuelle. La littérature a le pouvoir de sensibiliser, d’éduquer et de provoquer des changements. Elle nous permet d’explorer des réalités suivantes (…) et de donner une voie à ceux qui en n’ont besoin. En promouvant les acteurs qui se sont penchés sur cette problématique nous contribuons à un dialogue essentiel sur les injustices vécues par tant de femmes et des personnes marginalisées».
La première journée du salon s’est conclue par la visite des stands. Pour rappel, le SALEC se déroule du 17 au 22 février 2025 au Chapiteau By Issa.
M.C.S