Ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat : “Les talents ne manquent pas en Guinée… ils manquent de visibilité”
Le Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA) approche à grands pas, et avec lui, des débats sur l’intérêt de la présence guinéenne à cet événement d’envergure pendant qu’au même moment, des festivals de droit guinéen mais pas de même calibre, sont initiés par des guinéens sans appui étatique.
Certains y voient une opportunité exceptionnelle, d’autres, un investissement discutable.
Au profit de son intervention lors de la cérémonie de lancement officiel, Moussa Moïse Sylla, ministre guinéen de la culture, du tourisme et de l’artisanat, a rappelé que la culture n’est pas une dépense superflue, mais un levier de positionnement puissant. “Nous allons mettre cette occasion à profit pour donner de la visibilité à nos artistes. Les talents ne manquent pas en Guinée, nous avons des artistes talentueux, nous avons des percussionnistes talentueux, mais ils manquent souvent de débouchés, ils manquent de visibilité, ils ne sont pas assez mis en lumière” , at-il déclaré.
L’engagement de la Guinée, pays invité d’honneur au FEMUA, est-il du gaspillage?, Moussa Moïse répond : “Et donc, ceux qui pensent que c’est juste une sorte de gaspillage de temps, de gaspillage d’argent, il n’en est rien, la musique ça tourne. Et c’est les contacts qui font tourner, c’est le réseautage et le FEMUA permet ce réseautage là”.
Le ministre en charge de la culture enchaîne en soulignant : “Parce que sur scène, il y aura nos artistes qui vont jouer, il y aura également au niveau du public des programmateurs de spectacle, des chercheurs de talent, des dénicheurs de talent qui vont être là. Ça peut donner lieu à des contrats pour nos artistes, ça peut donner lieu à de nouvelles collaborations pour nos artistes. C’est donc quelque chose qui a un aspect économique important. La culture a un aspect économique très important, au-delà du facteur d’intégration”.
Le FEMUA , au-delà de son aspect culturel, est une plateforme économique, un carrefour où la culture se monétise et où l’intégration africaine prend tout son sens. Le ministre ne cache pas sa fierté de voir la Guinée, honorée, en tant que pays invité de cette 17ᵉ édition. Je remercie ASALFO pour tous les efforts fournis et je lui promets que nous allons sublimer la Côte d’Ivoire”.
M.C.S