Page noire : le maître percussionniste Joseph Soumah, “Pacheco”, s’en est allé

La culture guinéenne pleure la disparition d’une de ses figures emblématiques du patrimoine musical. Il s’agit de Joseph Soumah, plus connu sous le nom de Pacheco, maître percussionniste, dont la dernière note du cœur a raisonné dans la matinée du mercredi 23 avril dernier, aux alentours de 7h, à l’âge 77 ans.

Né en 1948 à Boké, Pacheco arrive à Conakry en 1950 et s’imprègne très jeune des rythmes qui marqueront son parcours. Instrumentiste d’exception, il maîtrisait aussi bien les bongos, tumba, timbales, claves que la batterie, ce qui faisait de lui l’un des multi percussionnistes les plus talentueux de sa génération.

Il a marqué de son empreinte de nombreux orchestres légendaires de la scène musicale guinéenne, notamment le Nimba Jazz de N’Zérékoré, Kaloum Star, Gombo Jazz, Afro Groove et African Groove.

Véritable mémoire vivante de la musique afro-guinéenne, il a accompagné les évolutions de la musique populaire tout en restant fidèle à ses racines percussives.

Sa disparition laisse un vide immense au sein de la communauté artistique nationale. Nombreux sont ceux qui le considéraient comme l’un des derniers gardiens de la musique guinéenne, un musicien de devoir, dont les rythmes faisaient vibrer aussi bien les scènes que les cœurs.

Alpha Camara