Le Centre culturel Franco guinéen a récemment été le théâtre d’une cérémonie marquant la conclusion d’une formation intensive de six jours, dédiée au renforcement des capacités de 40 entrepreneurs culturels. Organisée par le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat via le Fond de développement des arts et de la culture (FODAC), cette initiative a été rendue possible grâce au soutien financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
L’objectif principal de cette formation, financée par le PNUD, est de guider les entrepreneurs culturels vers une transition significative, passant de l’entreprise sociale à l’entreprise économique. La cérémonie de clôture a été présidée par le secrétaire général du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat.
Dans son allocution, Malick Kébé, directeur général du FODAC, exprime sa gratitude envers le ministère de tutelle tout en soulignant l’importance continue du soutien du PNUD.
« Aujourd’hui nous avons bénéficié de cet autre soutien qui concerne le renforcement des capacités des opérateurs culturels. J’ose croire que ce ne serait pas le dernier accompagnement parce que le besoin est immense en termes de formation. Aujourd’hui c’est les acteurs culturels c’est vrai, nous avons d’autres sous-secteurs en tout cas qui ont besoin de formation. Je veux parler ici des professionnels de tout ce qui est son, lumière, mais également la régie générale, la scénographie, ils ont besoin d’être accompagnés. J’ose croire que les années à venir ils vont encore bénéficier de votre soutien et de votre accompagnement pour pouvoir d’avantages professionnaliser le secteur de la culture de notre pays…»
Quant à Mme Naima Bazess, représentante du représentant du PNUD en Guinée, elle a souligné l’engagement continu de l’institution à accompagner le secteur culturel, saluant les participants pour leur rôle crucial dans la promotion de la culture guinéenne tant au niveau régional qu’international.
Faya François Bourouno, secrétaire général du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, relie cette formation à la nouvelle vision du développement culturel en Guinée. Il rappelle la déclaration mondiale de Mexico, où la culture est reconnue comme un bien public mondial contribuant à la création de richesses et à la croissance économique.
«Nous voulons faire de la culture un levier de croissance économique pour notre pays et c’est bien possible parce que la Guinée est un pays de Trésors culturel. Et aujourd’hui l’économie créative se réveille de plus en plus comme une opportunité pour les pays du monde de bâtir un processus de croissance durable, parce que les ressources culturelles sont des ressources inépuisables (…) Vous avez suivi une formation très importante, qui vous a permis de se doter d’outils. Cette formation ne suffit pas , elle est très importante, on a mis des connaissances à votre disposition, des compétences à votre disposition mais c’est la valorisation de cela qui donnera du sens à cette formation ».
Pour les quarante jeunes entrepreneurs culturels qui ont bénéficié de cette formation, c’est le début d’un nouveau chapitre où ils sont appelés à mettre en pratique les connaissances acquises et à contribuer à la croissance économique de la Guinée par le biais de l’économie créative.
Aly Bangoura, représentant des participants, exprime sa gratitude et sollicite davantage de renforcements de capacités pour les acteurs culturels.
Le formateur, Pape Sow, quant à lui , insiste sur la passion, la rentabilité de l’activité artistique et la durabilité comme piliers essentiels pour réussir dans le monde de l’entrepreneuriat culturel.
Cette formation marque une étape importante dans la concrétisation de la vision guinéenne de faire de la culture un moteur de croissance économique, exploitant ainsi les trésors culturels du pays pour créer des opportunités durables.