Démarré le 28 octobre dernier, le 7e sommet des institutions culturelles africaines et de la diaspora, couplé à un colloque international sur le développement des politiques culturelles en Afrique, a pris fin ce jeudi 31 octobre 2024 au Centre culturel Franco-Guinéen. Organisé par l’Observatoire des Politiques Culturelles en Afrique, en partenariat avec le ministère guinéen de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat et le cabinet IND, cet événement a rassemblé 21 intervenants internationaux autour de huit panels.
Au nom du Réseau des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora (RICADIA), Lassine Koné a déclaré :
1- Le Réseau des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora (RICADIA) réaffirme son engagement à poursuivre et à renforcer son action en vue d’appuyer la Commission de l’Union Africaine dans la réalisation des objectifs de la Charte de la renaissance culturelle africaine et de l’Agenda 2063 ;
2- Le RICADIA considère que Sommet de Conakry le point de départ d’une action forte concourant à la dynamisation des activités du Réseau ;
3- Le RICADIA réaffirme son engagement à œuvrer à la consolidation des actions entreprises pour l’avènement du panafricanisme, en particulier dans les domaines de l’enseignement, la recherche, la promotion des langues, cultures et technologies endogènes de l’Afrique, la diffusion de l’information et le renforcement du réseautage culturel panafricain ;
4- Le RICADIA travaillera à son ancrage panafricain dans toutes les régions du continent africain et dans la diaspora en vue d’œuvrer à l’avènement de l’Afrique que nous voulons tous.
Selon Dr. Amadou Manden, coordinateur du RICADIA, plusieurs résolutions ont été adoptées lors de ce sommet, notamment :
1. Assurer le financement du RICADIA, parle biais des cotisations régulières
2. Organisation de la 8e Session du RICADIA au Maroc
3. Remerciement et invitation du Ministre de la Culture de la Guinée en qualité d’honneur au prochain Sica au Maroc,
5. Création et mise en marche du Portail Culturel Panafricain
Dr. Manden a ensuite formulé des recommandations destinées aux institutions membres, aux États africains, aux universités et aux acteurs culturels :
1. Aux institutions membres du RICADIA :
Œuvrer pour une participation plus soutenue des ministères africains en charge de la culture des États africains lors des prochaines sessions du RICADIA, dans le but de promouvoir une collaboration efficace entre le secteur public et la société civile culturelle.
Mettre en œuvre les moyens nécessaires pour assurer une traduction adéquate dans toutes les langues de travail du réseau, garantissant ainsi une participation équitable de tous les membres.
Privilégier la collaboration et le travail en synergie dans un esprit panafricaniste, afin de renforcer la solidarité entre les institutions et d’assurer l’atteinte des objectifs du Réseau.
2. Aux États africains :
Développer des initiatives fortes pour valoriser les langues nationales, notamment par une participation active à la Semaine africaine des langues et le renforcement de l’usage des langues nationales dans les systèmes éducatifs.
Procéder à la ratification de la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine pour les États qui ne l’ont pas encore fait.
Élaborer/réviser, mettre en œuvre et évaluer des politiques culturelles africaines de développement durable, en cohérence avec la Charte de la renaissance culturelle africaine et l’Agenda 2063.
Aux Universités et Centres de recherche :
Approfondir et étendre les recherches en cours sur les savoirs endogènes de l’Afrique en vue de leur intégration aux programmes de formation à tous les niveaux
4. Aux acteurs culturels et créateurs :
Intensifier la production d’œuvres artistiques inspirées du riche patrimoine culturel africain en utilisant les technologies avancées en vue de leur large diffusion
Privilégier dans les initiatives, les sujets et les thématiques célébrant la richesse et la splendeur des civilisations africaines
Renforcer le partenariat avec les médias culturels afin d’inciter à produire et à diffuser les contenus sur le RICADIA et ses institutions membres.
Mme Nènè Satourou Diawara, conseillère chargée de la culture et de l’artisanat, a remercié les organisateurs pour leur choix porté sur la Guinée et a conclu sur une note optimiste : «Cette rencontre placée sous le thème Renaissance culturelle et Panafricanisme, les politiques culturelles face aux défis du développement durable, a été une véritable célébration de notre patrimoine commun et un espace d’échange d’idées novatrices (…) Votre participation active a permis de jeter des bases solides pour une réflexion collective sur la renaissance culturelle et la nécessité d’unir nos voix face aux défis contemporains (…) Je suis convaincu que les résultats de ce sommet et de ce colloque nous permettront de renforcer nos engagements envers l’agenda 2063 de l’Union africaine et la charte de la renaissance culturelle africaine».
Le sommet a ainsi clos ses travaux en marquant une avancée importante pour la culture africaine et en solidifiant les bases d’une collaboration panafricaine au service du développement durable.
MCS