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Rio Tinto

Fria : par faute de moyens, la danse folklorique perd sa cadence

Autrefois vivante et vibrante, la danse folklorique fait face à une véritable crise dans la préfecture de Fria, située à 160 kilomètres de la capitale guinéenne.

Le manque de moyens fait aujourd’hui vaciller cette pratique culturelle qui a tant contribué à l’identité locale. Sylla Mariama Alamako, présidente des folkloristes de Fria, lance un cri d’alarme pour sauver ce patrimoine ancestral.

Un héritage en péril

Au cœur de la préfecture de Fria, la danse folklorique qui représentait fierté et identité pour la communauté locale, est aujourd’hui en proie à de sérieuses difficultés. « Nous rencontrons de réelles difficultés. Nous manquons d’instruments de qualité, essentiels pour cette activité », révèle Sylla Mariama Alamako. Les groupes folkloriques se retrouvent démunis, sans instruments adaptés, tenues traditionnelles et même un lieu de répétition convenable. « Même si nous partons en compétition, c’est tout un problème. Nous n’avons pas des instruments traditionnels. Nous manquons des accoutrements traditionnels aussi… La maison des jeunes est souvent occupée par des karatékas. Cela nous fatigue et ça joue sur nos voix. Parfois, quand nous préparons des compétitions, nous sommes obligés d’aller chercher un endroit

Des défis à relever

Principal moteur de cette expression artistique, les groupes folkloriques, majoritairement composés de femmes, sont confrontés à des défis majeurs. Le manque de soutien financier et matériel réduit leur capacité à participer aux événements culturels, mettant ainsi en péril la transmission de cet héritage aux générations futures. Face à ces obstacles, Sylla Mariama Alamako et ses compagnons continuent de se battre pour préserver cette tradition précieuse. Souvent, elles font recours à la directrice préfectorale de la jeunesse : « La nouvelle directrice qui vient d’arriver nous aide dans ce sens, mais c’est une femme, elle seule ne peut pas. Parfois, quand nous avons des événements, je l’embête beaucoup. Elle est obligée de prendre son propre argent pour nous donner alors qu’elle n’en gagne pas autant », a-t-elle confié dans les colonnes de laguinee.info.

Un appel à la mobilisation

Alors que le groupe folklorique de Fria se bat pour préserver ce patrimoine historique, Sylla Mariama lance un vibrant appel aux autorités en place : « Nous ne devons pas accepter la disparition du folklore. C’est notre tradition, notre héritage. Nous demandons un soutien plus important pour préserver cet élément essentiel de notre culture. »

Dans l’attente d’un secours plus conséquent, la Troupe folklorique préfectorale de Fria continue son combat, déterminée à préserver un trésor culturel menacé par le temps. Leur message est clair : sauver le folklore de Fria, c’est préserver l’âme et l’histoire de toute une communauté.

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