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Interview : dix (10) questions à Abdallah Konaté, réalisateur, scénariste et acteur

Le septième art est en train de renaître deses cendres en République de Guinée. La nouvelle génération semble prête à faire face à un manque de professionnalisme dans ce secteur, tout en lui apportant un plus. 

A la recherche de l’un des acteurs, nous avons eu à notre micro, Konaté Abdallah, réalisateur, scénariste Guinéen et acteur-producteur. 

Présentez vous aux lecteurs de Generations224.info

Je suis Konaté Abdallah Réalisateur, Scénariste acteur et producteur 

Pouvez vous nous retracer au plus bref votre parcours ?

J’ai fait les écoles coraniques (la madrassa) à Elbasse 2 et Alpha yaya Diallo de Kankan.  Après mon échec au brevet,  j’ai arrêté les études pour des raisons familiales que je ne peux pas avouer pour l’instant. 

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de faire du cinéma ?

D’abord mon rêve était de devenir footballeur professionnel, ce qui n’a pas abouti suite à quelques péripéties qui m’ont complètement bloqué dans mon élan. Pour ne pas être à la merci de la fainéantise, j’ai décidé de me lancer dans le cinéma, qui était mon plan b comme objectif entrepreneurial. Parce qu’à ma tendre enfance, je voyais des choses que j’avais envie de dénoncer à travers mes célébrations quand je marquais des buts, donc à défaut du foot, j’ai choisi le cinéma pour m’exprimer. 

Y-a-t-il des films qui vous ont influencé ? 

Oui ! Il  y a quelques films qui m’ont marqué  comme les Rois de Ségou, ( série burkinabé, ndrl), Ballon d’or ou Bandian, réalisé par Cheick Doukouré et la série malienne Badjenè…

Citez nous vos réalisations et quel est le genre que vous y développez?

J’ai réalisé deux court-métrages, le premier “DJESSOU ”, sorti il y a un peu plus de deux (2) ans. Ensuite “BOZA ”, qui est récent.

Dans mon premier court-métrage « DJESSOU » j’ai abordé l’infertilité des femmes et dans mon deuxième court-métrage « BOZA », le sens porte sur la sensibilisation et dénonciation de la pratique de l’immigration irrégulière. Ce dernier n’est pas encore à disposition du grand public parce qu’il est sélectionné dans deux festivals. 

Qu’avez-vous lors et après la réalisation de vos oeuvres ?

 Oui ! ça m’a beaucoup appris surtout quand j’ai publié mon premier court-métrage  DJESSOU sur ma chaîne YouTube, j’ai eu des réactions positives. Des recommandations m’ont été faites sur lesquelles, j’ai amélioré ma façon de travailler dans ce domaine.

Avez-vous suivi une formation en lien avec le septième art ?

Dans une école spécialisée, non. Mais j’ai plutôt reçu des formations en ligne notamment sur Youtube.

Et quelle sera la prochaine production de Konaté ?

Dans mon laboratoire de réflexion, trois projets dont deux court-métrages et un long-métrage, sont examinés et presque prêts. Les deux premiers court-métrages ont pour thématique “l’Abandon des enfants et la Déforestation ” et le long-métrage, sur le  » Viol ”.

De votre constat, comment se porte le cinéma en Guinée ?

Le cinéma Guinéen est en lambeau aujourd’hui. Il n’y a pas d’accompagnement du côté de l’État, encore moins du secteur privé. Et je crois que c’est aux acteurs de sauver leur domaine en le remettant sur la bonne direction.

Si vous devez prodiguer des conseils aux professionnels et amateurs du secteur, quel est selon vous le plus important pour réussir ?

Je dirais aux uns et aux autres de s’atteler au travail bien fait. De ne pas se laisser emporter par l’orgueil…

 

Interview réalisée par Moudjas

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