INTERVIEW : le jeune rappeur AK47 nous ouvre son coeur (1ère partie)

Mohamed Alpha Kéïta, plus connu sous le nom d’artiste AK47, est un jeune kickeur originaire de la cité de Kamsar (Guinée) et résidant en France pour des raisons d’étude.

Avec Sauce on the beat (août 2020), premier extrait de l’ep Elément perturbateur, il est bien accueilli par les fans du rap. Quelques mois plus tard, il en remet une couche en livrant Scred, un morceau drill qui va collecter une très bonne note auprès des mélomanes.

Et depuis, chaque sortie musicale sous sa signature fait de bonnes impressions auprès des observateurs du rap made in Guinea. Pour preuve, AK47, par la force de son talent, va tenir au respect le milieu rap guinéen avec On dead ça, en collaboration avec le groupe de rap Gnamakalah. Et il enfonce le clou, il y a de cela trois mois, en larguant Alpha Beth 2 (Sur le quai). Un titre explosif qui figure dans le hit des platines, afro club de la RFI de juillet 2021.

Dans la première partie de cette interview, AK47 fait quelques confidences sur sa personnalité et sa direction musicale.

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Generations224.com: vous êtes parti en France pour les études et de nos jours, le monde vous connaît pour votre talent très apprécié dans le rap. Quelle a été la perception  des parents?

AK4 Seven :  Au début, c’était compliqué, moi même j’ai toujours vécu avec cette peur de comment ils réagiraient, s’ ils venaient à l’apprendre. C’est pourquoi je faisais plein de choses en cachette au début. Mes parents sont stricts niveau études et pour moi aussi, c’était la priorité. Ma réussite dans le cadre de mes études a contribué à sensibiliser mes parents à me laisser faire ce que je voulais vraiment. Mais le deal est que ça ne doit pas nuire à ma formation (rire). J’ai une licence et un master. Je fais un autre master en ce moment… donc mes parents ne se font pas de souci pour moi et m’encouragent beaucoup maintenant dans cette aventure qui porte ses fruits. Mon but maintenant, c’est de passer plus de temps derrière le micro et me donner plus à fond.

Generations224.com: AK4 Seven. Pourquoi un sobriquet qui rappelle une arme de guerre?

AK 4 Seven : Les deux premières lettres sont mes initiales. Le Seven représente mon équipe, la street brothers, nous sommes 7… Comme pour dire que j’appartiens à cette famille. Et le blaze se lit en anglais. « AK FOR SEVEN ».

Generations224.com: les mélomanes s’accordent à dire que vous avez apporté un air frais au rap guinéen. Qu’en pensez-vous?

AK 4 Seven : Tout d’abord, je ne cache pas que ça me fait plaisir de l’entendre. J’ai toujours voulu apporter une touche personnelle à ma musique. Mon objectif, dès le début, a été de ne faire comme personne. J’ai tenté d’ailleurs dans mes débuts plusieurs styles, que vous pouvez retrouver sur ma chaîne YouTube. Je ne souhaite pas qu’on m’identifie comme un rappeur. Je suis un artiste, je veux créer, avoir une identité personnelle et représenter fièrement d’où je viens.

Generations224.com: vous marquez votre territoire loin des clashs. Est-ce votre marque de fabrique?

AK 4 Seven : Pas vraiment, je suis tout simplement ce qui me concerne. J’ai mes objectifs et une stratégie bien définie. Les clashs n’en font pas partie. J’ai de bonnes relations avec de nombreux rappeurs et pour moi, c’est plus important que l’inverse.

Generations224.com: Avec Papi le AB, vous faites la fierté de Kamsar dans le rap guinéen. Qu’est-ce-que cela vous procure?

AK 4 Seven : Un réel plaisir. Papi c’est un gars que j’aime beaucoup. Lui aussi est unique à son genre et il maîtrise ce qu’il fait. Nous n’avons encore rien fait comparativement aux autres donc à nous encore de continuer de bosser et de tourner le regard de tout le public vers cette ville remplie de talents. Je veux aussi parler de Kakilambé, j’ai hâte que le public les découvre. C’est une dinguerie ce qu’ils font…. Avec Kaaffa, Young Melo, Wap, je pense que la suite va être sale.

Generations224.com: depuis le premier jet, AK 4 Seven s’authentifie dans la drill. Est-ce-que la mixtape suivra cette direction?

AK 4 Seven : le premier projet que je sortirai, sera pour moi une façon d’exposer mes compétences artistiques. Je ne fais pas que du rap, encore moins que de la drill. J’aime beaucoup ce genre musical mais j’aime varier aussi. Il y aura donc pleins de surprises. Ceux qui me connaissent ou qui me suivent régulièrement sur mes réseaux, ne seront peut être pas si étonnés que ça.

Fin de la première partie!

Entretien réalisé par Alpha Camara