Du 25 février au 4 mars prochain, Ouagadougou accueillera la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), sous le thème «Cinémas d’Afrique et culture de la paix ».
En plus d’être invitée au colloque, prévu les 27 et 28 février prochains, la Guinée ne se contera pas cette grande messe du cinéma africain. Deux films sont retenus à savoir Au cimetière de la pellicule de Thierno Souleymane Diallo dans la catégorie « Long metrage documentaire » et A qui la faute? de Ramatoulaye Bah dans la catégorie « Films des écoles de cinéma ».
De quoi parle ces deux films?
Le premier, Au cimetière de la pellicule, de Thierno Souleymane Diallo, est réalisé en 2020. C’est une œuvre qui nous plonge dans l’aventure de Mamlo.
On sillonne la Guinée, dans cette œuvre, sur les pas de Mamlo à la recherche de « Mouramani« , premier film guinéen tourné en 1953, par un noir d’Afrique francophone. Et l’on découvre au fil des scènes, l’histoire du septième art et son triste sort, de nos jours. Un périple qui va pousser Mamlo à se rendre en France, dans l’espoir de retrouver une copie du film Mouramani, disparu des archives de son pays.
Le second, 13 minutes et titré A qui la faute?, est de Ramatoulaye Bah, étudiante de l’Institut supérieur des Arts Mory Kanté de Dubréka.
La cinéaste guinéenne met en scène la vie d’une famille en proie à la misère.
Une jeune fille, Oumou, contrainte d’abandonner les études dans une école privée par faute de moyen car son père, maçon de formation, n’arrive plus à supporter les charges scolaires et son frère Ismaël qui va opter pour la migration irrégulière dans l’espoir d’améliorer les choses.
Démarre alors pour Oumou, le personnage principal, un quotidien morose dans les rues avec la vente des sachets d’eau minérale à la place des cahiers.
Ce court métrage de Ramatoulaye Bah peint le manque criard d’écoles publiques en République de Guinée.
Alpha Camara