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« La labellisation, vecteur de lutte contre le piratage dans l’industrie du textile africain »,  au centre d’une conférence internationale à Conakry

La 9ème édition du Salon international du textile africain (SITA) qui se déroule actuellement à Conakry, a accueilli une conférence internationale de grande importance ce mardi.

Cette conférence, animée par Dr Kalssouma Ali Ahmed, conseillère juridique du premier ministre djiboutien, s’est penchée sur le thème crucial de « La labellisation, vecteur de lutte contre le piratage dans l’industrie du textile africain. » L’événement a été présidé par Faya François Bourouno, secrétaire général du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat.

La labellisation des textiles africains est devenue une question essentielle pour préserver l’authenticité et la valeur culturelle des textiles africains tout en protégeant les artisans locaux.

Comme l’a souligné le secrétaire général du ministère, l’Afrique est confrontée au défi de la protection de ses biens culturels et le textile africain fait partie intégrante de ce patrimoine.

«Comme vous le savez, l’Afrique est confrontée au problème de protection de ses biens culturels. Le textile africain est un élément de notre patrimoine culturel. Il y a des savoir-faire associés à cela. Ces savoir-faire aident à rendre ces produits textiles beaucoup plus commercial, beaucoup plus attractif sur le marché. Et donc, aujourd’hui, nous avons des millions d’africains qui vivent de cette filière. C’est pour cela qu’il est important de faire face à la menace des concurrents étrangers de mobiliser des réflexions et mettre en place des mécanismes concrets qui vont permettre de protéger les biens relatifs aux textiles africains…».

Les produits textiles africains sont reconnus pour leur qualité. Ils sont essentiels pour l’économie de nombreux pays africains, offrant des moyens de subsistance à des millions d’artisans. Cependant, ces produits sont de plus en plus menacés par la concurrence déloyale de concurrents étrangers qui utilisent des imitations de mauvaise qualité.

Abdoulaye Mossé, commissaire général du Salon international du textile africain, a souligné l’importance de la labellisation en ses termes : «le thème de la labellisation cette année, vise à rappeler aux états africains, l’importance de protéger leurs artisans en labellisant leurs produits. De manière honteuse, il existe des puissances industrielles qui utilisent nos pagnes, nos tissus dans des matières qui ne sont pas les nôtres pour les distribuer sur notre continent. Cette concurrence déloyale met en péril nos artisans et notre patrimoine culturel. Si nous n’agissons pas pour protéger nos produits, nous risquons de perdre face à cette concurrence déloyale. »

La labellisation des produits textiles africains est un moyen essentiel de garantir l’authenticité des produits, de préserver les traditions artisanales et de lutter contre le piratage. Elle permet également de donner aux consommateurs la confiance que les produits qu’ils achètent sont authentiques et de qualité.

La conférence a donc appelé à une action collective de la part des États africains pour mettre en place des mécanismes concrets de labellisation et de protection des biens relatifs aux textiles africains. Cette démarche vise à renforcer la position des artisans locaux et à préserver le riche patrimoine culturel de l’Afrique.

La 9ème édition du Salon international du textile africain, à Conakry, continue d’être un espace d’échanges et de réflexion essentiel pour l’avenir de l’industrie textile en Afrique. La labellisation est devenue un enjeu vital pour l’industrie textile africaine, et cette conférence internationale a mis en lumière les efforts nécessaires pour protéger les artisans et préserver l’authenticité des textiles africains.

M.C.S

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