La Guinée est riche en diversité naturelle, mais elle est également riche en beauté féminine unique et divine.
À chaque concours de Miss, les femmes guinéennes sont représentées par des reines de la beauté, renforçant le slogan « Les femmes guinéennes sont belles », peu importe le statut de l’événement. Avec les différentes présélections régionales pour l’édition 2023 du concours national Miss Guinée, le mécontentement et la frustration sont palpables dans les régions.
Le COOMISGUI a entrepris une tournée à travers les régions pour dénicher la perle rare avant l’étape de Conakry, qui est une zone spéciale. Leur première étape à N’Zérékoré a suscité de l’étonnement et de la frustration, car les Guinéens ont découvert une jeune femme de 18 ans et ses dauphines.
Cependant, des problèmes ont été rencontrés après la diffusion des premières images de la candidate, car des imperfections ont été constatées au niveau du maquillage et certaines personnes ont déploré que la couronne ne mettait pas suffisamment en avant la beauté de la Miss « Zaly » (Guinée forestière). Des observateurs ont même remis en question le prix de la couronne estimé très bas.
À Kankan, lors de leur deuxième étape, des polémiques ont éclaté au sein de l’organisation. Le retard dans la publication des résultats et la disqualification de la Miss couronnée et de sa première dauphine pour non-conformité aux critères du jeu, ont terni l’image et la réputation du concours. Malgré cela, le comité est resté ferme dans sa décision et le communiqué, annonçant le retrait de la Miss et de sa première dauphine, est resté de vigueur.
La ville de Labé a été le troisième chapitre de cette aventure. Des portraits ont ravi et les résultats n’ont pas été sujet à des controverses comme lors de l’étape précédente.
À Boké, le débat a été relancé après la diffusion des premières images d’une opération de présélection de beauté féminine. Certains observateurs estiment que cette pratique ne met pas en valeur la beauté de la femme guinéenne, une opinion qui est partagée depuis longtemps lors de chaque événement similaire. Mais quelle est la raison de cette controverse ?
Miss Guinée 2023, le talon d’Achille
Après l’annonce officielle des candidates sélectionnées pour les présélections, les réactions ont été empreintes de déception et de frustration. Plusieurs observateurs ont souligné que l’organisation des présélections avait été mal faite.
Sur le terrain, il aurait été plus adapté de procéder d’abord à un casting régional, avant la sélection finale. Il semblerait que les responsables locaux n’aient pas effectué une sélection rigoureuse des candidates. De plus, on note l’absence d’une campagne de sensibilisation auprès des parents et de la population, ce qui aurait permis de trouver des jeunes filles répondant aux critères, capables de briller par leur prestance, leur élégance et leur intelligence, et qui auraient pu dynamiser l’aventure de Miss Guinée.
En effet, il semble que les manquements dans l’organisation de la pré-sélection des candidates aient entraîné une lourde sanction.
La question qui se pose maintenant est de savoir quelle décision sera prise par le COOMISGUI en ce qui concerne le maintien ou la refonte des comités régionaux. Il est vrai qu’une erreur peut être pardonnée, mais une faute peut être plus difficile à réparer. Il reste à voir si des mesures seront prises pour améliorer et mieux organiser le processus de sélection à l’avenir.
Miss Guinée 2023, un héritage doublement lourd
Pour le portrait-robot de la future Miss Guinée 2023, la barre a été placée très haut. Ce défi n’est plus seulement du ressort du Comité d’Organisation Miss Guinée (COOMISGUI), mais le peuple aussi est attentif et souhaite une représentante à la hauteur du titre, qui pourra faire oublier ou rivaliser avec Saran Bah, Miss Guinée Monde 2022 et deuxième dauphine Miss Guinée 2019.
À chaque publication des candidates sélectionnées au niveau régional, des voix s’élèvent. Citoyens ordinaires, influenceurs, personnalités publiques et acteurs du milieu culturel expriment tous leurs commentaires. Mais au final, tous souhaitent une reine de la beauté qui saura honorer le drapeau guinéen sur le plan national et international, avec non seulement sa beauté physique, mais aussi son sa personnalité et son potentiel intellectuel.
Le défi majeur pour le COOMISGUI était de trouver des jeunes femmes âgées entre 18 et 25 ans, sans problèmes dermatologiques, qui répondent aux critères officiels pour le prochain concours national.
Malheureusement, la réticence de certains parents et les stéréotypes ont constitué des obstacles importants qui ont entravé les efforts du comité.
Il semble donc que les parents soient réticents à la participation de leurs filles en raison de la crainte de s’associer à une compétition qui promeut la dépravation ou le proxénétisme. Cette réticence a donc empêché des régions de promouvoir leurs spécificités physiques à travers la participation de jeunes femmes à cette compétition. Cependant, la recherche d’une candidate idéale pour Miss Guinée 2023 se poursuit malgré ces difficultés.
Des recommandations ?
Le COOMISGUI devrait inclure dans son plan d’action pour les prochaines éditions du concours Miss Guinée, des opérations de sensibilisation à destination des parents, visant à éliminer les stéréotypes qui minent la compétition. Il est également nécessaire de différencier la présélection du casting, tout en révisant ou renforçant le travail des Comités régionaux, afin d’assurer la rigueur lors des castings, et ainsi avoir des candidates capables de représenter dignement leurs régions respectives sur les plans de la beauté et de l’intellect, lors des présélections.
En outre, il est suggéré de mettre en place une « pépinière » pour les belles et intellectuelles jeunes filles, qui seront préparées à affronter les autres régions lors des futurs concours Miss Guinée. Cette tâche devrait être confiée aux Comités régionaux.
Enfin, le COOMISGUI doit apprendre à se remettre en question et se surpasser pour rendre au concours national de beauté Miss Guinée, ses lettres de noblesse.
Alpha Camara