Face aux personnalités du monde des finances, le 23 novembre dernier, la vice présidente de Greentek Bank est largement revenue sur ses motivations qui ont nourri l’implantation de la première banque à caractère philanthrope
« Mon constat, c’est que la plupart des banques ici en Guinée ont une vision qui est un peu traditionnelle et classique. Et tout le monde fait un peu la même chose, parce que personne ne veut vraiment réinventer la roue. C’est compliqué, c’est long et puis on ne sait pas ce que ça va donner comme résultat. Donc je pense que les banques qui existent n’ont pas envie de faire quelque chose qui n’a jamais été fait, parce qu’elles savent si ça va être rentable ou non, elles ne savent pas si elles vont tenir, elles ne savent pas qu’est-ce qu’elles vont avoir à affronter comme défi. Donc c’est là que nous nous démarquons d’eux, parce qu’on n’a pas peur de prendre ce risque. Et je pense que c’est ce qui va amener le changement ».
Pour Sow Doris, les démarches menées jusque là pour l’implantation de Greentek Bank n’ont pas été faciles. Mais elle se dit prête à poursuivre sa quête
« Aujourd’hui, les gens voulaient littéralement empêcher cette réunion. J’ai dû tout faire pour être là aujourd’hui et ça m’a rappelé la raison pour laquelle on a commencé ce projet. C’est pour amener du changement, tout le monde n’est pas prêt pour le changement, c’est la réalité. Nous, on est prêt, on ne peut pas toujours attendre demain, on peut pas toujours retarder, car il ne faut pas attendre toujours des conditions parfaites. C’est pas demain qu’on va commencer quelque chose qu’on peut faire aujourd’hui. »
Sur la question de la transparence et les justificatifs des fonds de la société Greentek Bank, la vice présidente explique :«je veux rester dans la transparence et je pense que c’est important de savoir que nous avons encore du chemin à faire, encore des démarches à faire notamment au registre du commerce où nous devons finaliser avec le notaire. Nous devons finaliser le RCCM, parce que c’est un gros RCCM avec un capital de 200 milliards de francs guinéens. J’aimerais réitérer notre intention d’amener ce projet jusqu’au bout. On veut aller jusqu’au bout de notre idée, parce que unis on peut incarner le changement. Il y a beaucoup de démarches pour justifier l’origine des fonds et qui est derrière.»
A.H.B