Salon International de la Culture du Tourisme et de l’Artisanat : zoom sur la culture Touareg

Le Niger est l’un des pays invités de la première édition du Salon International de la Culture du Tourisme et de l’Artisanat (SICTA), qui s’est tenu à l’esplanade du palais du peuple. La délégation nigérienne est conduite à ce Salon par Alkhouseny Sekhou, Président directeur général de Nomade Artisanat et Culture, ambassadeur de la culture des touaregs dans le monde. 

Mais force est de reconnaître que le Niger à travers sa culture reste l’une des attractions du SICTA. Cela s’explique par plusieurs aspects et pour en Savoir davantage, votre media électronique generations224.info est parti à la rencontre du président de la délégation Nigérienne.

Lisez !

Bonjour Monsieur, veuillez vous présenter ? 

Je suis Alkhouseny Sekhou président directeur général de Nomade Artisanat et Culture, ambassadeur de la culture touareg dans le monde

Qu’est ce qui vous a motivé à venir sur le salon international de la Culture du Tourisme et de l’Artisanat ?

D’abord, j’ai été motivé parce que c’est la Guinée, ce pays de culture, de grandeur, d’orgueil mais aussi c’est parce que c’est le pays de Sékou Touré, de Saifoulaye Baldé et de Diallo Telly. Ce pays est une étoile dans toute l’Afrique pour ce qui est de la Culture. Ce qui nous a motivés, c’est d’internationaliser la paix Afrique, la paix Nigérienne la paix de cette société qu’on appelle le peuple Touareg. Un peuple dont la culture date de 5000 ans avant J.C, nous avons été motivés par le fait que dans la composition du peuple Touareg, nous avons la composante sociale qu’on appelle Inadan qui est une classe sociale dans la classification de l’aristocratie ou de la composante même de la société Touarègue. Cette composante sociale incarne la culture, l’artisanat, la créativité et l’ingéniosité, tout ce que vous avez à voir sur un Touareg c’est fait par cette composante sociale.

Les produits Nomades sont-ils au Salon International de la Culture du Tourisme et de l’Artisanat ?

Nous sommes venus avec des produits et à les voir, on a l’impression que c’est à la machine mais c’est une conception de cette composante. Ce sont les meilleurs artisans les plus pointus dans la finition, dans la perfection des produits à tous les niveaux. Si vous prenez la bijouterie,  la poterie… C’est une composante sociale qui a damé sur la matière, qui est maîtresse de la matière, je dis bien toute la matière.

Quelle définition vous donnez à la culture Nomade ?

La culture Touarègue, c’est des vertus de paix, de responsabilité, d’hospitalité, de démocratie et de paix. On va parler aussi du fait que c’est l’ingéniosité. C’est aussi une culture sans frontières, c’est ce qui fait qu’on est des nomades. Nous, il n’ y a pas de frontière.

Dîtes nous ce qu’il y a de spécial que vous avez apporté et qui fait que chaque jour, il y a du monde au niveau de votre stand?

Je pense que nous ne sommes pas à la fin du SICTA, nous avons déjà des indices de haut niveau qui me disent que grâce à nous, le SICTA a marché, grâce à cette culture, grâce au Niger. Cette tente que vous voyez, c’est 1500 ans de civilisation, c’est 1500 ans de création et de créativité, cette tente a été dressée aux Nations-Unis, à l’Union Africaine au Maroc, à Addis Abeba, partout en Afrique et elle a volé la vedette aux autres.

Quelle est la spécialité de cette tente?

La musique qui est jouée sous cette tente-là est une musique qui appelle à la paix, à la convivialité, à la vie sociale, à l’unité de l’Afrique et à l’unité de nos valeurs. Les objets qui sont là sont une émanation d’une culture, le décor qui est là c’est un décor qui parle, c’est une culture, des habillements qui peuvent marcher avec tout le monde, c’est la seule tenue qui sera offerte à n’importe quelle culture et il va l’accepter. Notre tenue est universelle, tout le monde l’apprécie parce qu’elle rentre dans tous les cadres.

Comment vous faites pour attirer les gens??

C’est ce que je vous dis, nous avons des tenues universelles. Nous avons habillé des ministres qui sont passés au SICTA, des secrétaires généraux, la magie c’est la beauté et l’ingéniosité et la vie de la culture, c’est la pluridisciplinarité de cette culture, cette culture de paix de convivialité d’unicité et de toute autre valeur que vous pouvez imaginer.

A la rentrée de cette tente il y a un objet traditionnel où les gens viennent boire de l’eau, c’est quoi son utilité ?

Ça aussi, c’est la profondeur de notre culture, 1500 ans avant les Touaregs vivant dans le désert savaient déjà comment refroidir l’eau. C’est fait d’une peau de chèvre naturel et l’eau qu’il y a à l’intérieur, a un goût extraordinaire très frais. Nous avons aussi des verres de thé que nous offrons parce qu’un verre de thé n’a pas de prix chez nous, tout le monde mérite un thé quand vous êtes un humain, un responsable etc et c’est notre manière de dire merci à la Guinée qui est un grand pays.

Entretien réalisé par Oumar Camara