Le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, par le biais du projet SAREMATI, a récemment remis des diplômes à 300 vendeuses ambulantes opérant le long des grandes voies de Conakry.
Ce projet, dirigé par le Fond d’appui aux activités économiques des femmes et des filles (FAAEFF), vise à autonomiser ces femmes en les formant sur l’entrepreneuriat, l’éducation financière et le marketing. L’espace Canal Olympia de Tombolia a servi de cadre pour la remise de diplômes, ce jeudi 14 décembre 2023.
Virginie Touré, Directrice générale du FAAEFF, revient sur les dessous de ce projet.
«Le projet Saremati est une initiative de Mme le ministre, Aïcha Nanette Conté qui a trouvé que les femmes vendeuses ambulantes le long des grandes voies de Canakry, étaient beaucoup en souffrance. Donc l’objectif premier, c’est de pouvoir autonomiser ces femmes vendeuses ambulantes, leur donner la possibilité de passer à une autre étape de leur activité commerciale, d’une part. D’autre part, aussi les sensibiliser sur les dangers de la route parce que vous n’êtes pas sans savoir les dangers auxquels elles sont exposées, des accidents, des harcèlements, des violences basées sur leur personnes. Et en dernier l’une des raisons c’est d’amener les femmes à intégrer les marchés, donc à libérer les routes»
La formation, étalée sur quatre jours, a permis aux participantes d’acquérir des compétences essentielles en gestion commerciale et financière. Mme Virginie Touré souligne l’importance de l’inclusion financière, permettant aux femmes d’apprendre à gérer efficacement les budgets mis à leur disposition.
Le projet prévoit une enveloppe globale de 898.500.000 GNF, avec des prêts initiaux variant entre 1 et 3 millions GNF. Ce projet pilote, prévu pour s’étendre à l’ensemble de la Guinée d’ici 2024, permettra d’évaluer la gestion des fonds par les participantes.
M. Sagno Nyanga, directeur général du cabinet Gigantesq, chargé de la formation, souligne la diversité des thèmes abordés, allant de l’entrepreneuriat au marketing digital et traditionnel, en passant par l’éducation financière.
Fatoumata Camara, l’une des participantes, témoigne de l’impact positif de la formation sur sa vie.
«Moi j’ai retenu surtout la gestion de l’entreprise, aussi le commerce. parce que moi je travaillais beaucoup mais je ne savais pas comment gérer mon entreprise et comment faire la gestion de mon commerce. Ce que j’ai appris encore surtout l’achat, la vente et surtout les bénéfices encore, ça m’a beaucoup aidé aujourd’hui».
L’institution de microfinance Akiba sera responsable de gérer les transactions financières avec les femmes formées. Fatoumata Binta Diallo, Cheffe d’agence d’Akiba Finance Microfinance digitale, explique les conditions d’accès au crédit.
«C’est d’accepter une éducation financière c’est-à-dire accepter de se former ça c’est la première des choses , qu’elle ait la notion d’épargne, qu’elle ait la notion c’est quoi un prêt bancaire, c’est quoi un financement et comment retourner ce financement sans qu’il y ait trop de risques derrière… C’est de pouvoir rembourser cet argent pour que d’autres femmes en bénéficient de ce programme» a-t-elle expliqué.
Le projet SAREMATI se positionne comme une initiative transformatricre offrant aux vendeuses ambulantes de Conakry, l’opportunité de développer leurs compétences et de prendre le contrôle de leur destin économique.
M.C.S