Dans l’après-midi du mercredi 30 octobre, le Centre Culturel Franco-Guinéen a accueilli un panel consacré à la politique culturelle en Afrique, au compte du SICDIA7. Organisé par l’Observatoire des Politiques Culturelles en Afrique, cet événement a réuni des experts de haut niveau autour de deux thèmes majeurs : la politique culturelle de la Guinée et les responsabilités des acteurs locaux et de la société dans la mise en œuvre des politiques culturelles.
Parmi les intervenants figuraient M. Sidiki Condé, directeur national adjoint de la Culture et représentant du ministère de la Culture, Florence Mukanga, experte pour l’OCPA-ARTERIAL, M. Claude Guingané de l’Espace Culturel Gambidi, et le Pr Fred Zindi du CAM. Chacun a partagé son expertise et ses perspectives sur les défis et enjeux de la culture en Afrique.
Lassine Koné, président du comité d’organisation du SICDIA7, a ouvert la conférence en soulignant l’importance de la culture : « La culture aborde les questions existentielles de l’homme. Elle contribue à la durabilité de l’écosystème environnemental et met en avant l’éducation de l’individu ainsi que son intégration dans la sphère sociale. La créativité culturelle et artistique des individus et des groupes sociaux est une source de richesse infinie dont toute l’humanité se nourrit. La culture permet de bâtir la cohésion sociale, la paix et la stabilité, et participe à la sensibilisation, à la citoyenneté et à la prise de conscience collective au sein de nos sociétés. Les valeurs culturelles sont, aujourd’hui plus que jamais, un véritable levier diplomatique et d’émancipation des peuples. »
Quant à M. Sidiki Condé, directeur adjoint de la Culture, a évoqué l’importance de présenter et de diffuser la politique culturelle nationale de la Guinée. Selon lui, ce panel a offert une occasion précieuse d’informer le public sur la démarche méthodologique ayant conduit à l’élaboration et à l’adoption de ce document stratégique.
« Il était essentiel de présenter le contenu de notre politique culturelle, qui repose sur trois axes prioritaires : l’inventaire et la promotion de notre patrimoine culturel matériel et immatériel, le développement de la créativité par la promotion de la diversité culturelle nationale, et le financement des acteurs culturels, qu’ils soient publics, privés ou associatifs. Ce document est conçu pour soutenir le développement du secteur culturel et pour servir les acteurs qui y évoluent. »
Le directeur adjoint de la culture a également insisté sur le rôle fondamental des acteurs locaux et des communautés dans l’appropriation et la mise en œuvre de la politique culturelle nationale : « La culture est produite et conservée par les peuples, qui en sont à la fois producteurs et consommateurs. Ainsi, tout document stratégique adopté doit être approprié par les populations à la base. Sans cette appropriation, il restera un document théorique sans impact concret. Il est donc crucial que les communautés s’approprient la politique nationale pour assurer la mise en œuvre des actions prioritaires qu’elle prévoit. »
Les discussions autour de la politique culturelle en Afrique se poursuivront demain, mercredi 30 octobre, au Centre Culturel Franco-Guinéen.
M.C.S