Viol sur mineure : un préparateur aux concours de beauté condamné par le Tribunal de première instance de Mafanco
Le Tribunal de première instance de Mafanco a rendu le vendredi 17 mai 2024, son verdict dans le procès d’Ahmed C. Condé, préparateur aux concours de beauté, accusé de viol sur une mineure de 14 ans et d’escroquerie.
Âgé de 26 ans, l’accusé a été reconnu coupable des deux chefs d’accusation, malgré ses démentis à la barre.
Ahmed C. Condé a nié avec véhémence les accusations portées contre lui, affirmant être victime d’une machination. Il a expliqué que les problèmes ont commencé après avoir mis en place une structure appelée Staff Miss-Master Boro en collaboration avec ses amis.
“J’ai eu à créer avec mes amis une structure appelée Staff Miss-Master Boro. Au fil du temps, les filles sont venues adhérer au groupe avec comme conditions le paiement d’un montant de 30 000 gnf pour chaque séance du vendredi. Dans le groupe, je sortais seulement qu’avec Aïssatou qui ne payait pas sa participation. Mais, comme ça n’allait plus entre elle et moi, je suis finalement sorti avec Aminata Camara. Les autres filles étaient jalouses, surtout Aïssatou Camara mon ex. Un jour, alors que j’étais à mon agence, la mère d’Aïssatou Camara m’a appelé pour insulter ma mère. J’ai répliqué. Aussitôt, elle a porté plainte contre moi à la gendarmerie de Dabondy-rails. Ils m’ont mis en garde à vue. Le lendemain, les membres de la famille de mon ex sont venus en grand nombre pour dire que j’ai drogué la fille pour lui soutirer de l’argent et la violer par la suite. Ce qui est faux. Moi, je n’ai pas couché avec elle. Je n’ai eu de relations sexuelles avec aucune d’entre elles”.
Cependant, les déclarations de l’accusé n’ont pas réussi à convaincre le représentant du ministère public, qui a souligné que le mis en cause avait créé la structure dans le but de dépouiller les filles. “A l’enquête préliminaire, l’accusé a reconnu avoir violé une des filles. Il n’avait aucun intérêt de créer cette structure, si ce n’est pas dans le but de dépouiller les jeunes filles. C’est une association ensemencée de fraude. Il a réussi à faire le lavage d’esprit à ces filles. Les filles donnent l’argent, il n’y a pas de registre. C’est une association fausse, une association fictive. Les filles ont remis de l’argent, mais il est incapable de justifier comment il a dépensé ce montant. Je vous demande de le déclarer coupable de viol sur mineure et coupable d’escroquerie. Pour la répression, vous le condamnerez à 6 ans de réclusion criminelle”. Pour les deux chefs d’accusation, il a demandé au Tribunal une peine de 6 ans de réclusion criminelle
Dans une contre-argumentation, la défense a indiqué qu’il subsistait des doutes dans cette affaire et a sollicité le bénéfice du doute en faveur de son client. “Les infractions pour lesquelles il est poursuivi ne sont pas fondées. Je vous prie, au bénéfice du doute, de renvoyer mon client à des fins de poursuite”.
Après délibération, le tribunal a finalement déclaré Ahmed C. Condé coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il a été condamné à un an d’emprisonnement, dont un mois assorti de sursis.
Cette affaire soulève des questions quant à la sécurité et à l’intégrité des jeunes filles impliquées dans des concours de beauté à l’importance de la vigilance ainsi que du contrôle parental dans de telles organisations.
A.C